Après quelques escapades dans les Pyrénées, les Dolomites puis la Slovénie en 2019, nous voici de retour dans les Alpes, sur la Route des Grandes Alpes cette fois; voir la carte ci dessous. Au départ c'était faute de meilleure idéee. Au final en raison de la Pandémie, rester en France était finalement une bonne idée et les Alpes c'est toujours aussi beau grâce à la proximité des sommets et puis, il reste encore beaucoup de cols à faire .
Voici le résumé de cette traversée 2020
Pas de surprise pour cette
journée déjà réalisée une bonne dizaine de fois lors des
Transalpes précédentes. Une seule difficulté sérieuse; le
Schallenberg au Km 80. Bien que pas très difficile; c'est une jolie
entrée en matière après le "Entlebuch" tout en faux plat
montant, heureusement avec vent favorable. Roland en délicatesse avec
son dos et René à court de Km en restent là; après le royal
pic-nic au col organisé par Vi et Doudou. Seule Odile m'accompagne
dans la jolie descente vers Thun ou la vue sur l'Oberland Bernois: Jungfrau Mönsch Eiger est somptueuse. La suite en légère montée vers
Boltingen est plus fastidieuse car il fait chaud et le trafic assez
intense. Néanmoins nous arriverons à l'hôtel Simmental assez tôt
pour profiter de la piscine et nous habituer au "Berner Dutsch"
de la serveuse (mission impossible)... Bon repas local et chambre
classique de la région, rien à dire. De notre terrasse nous voyons
très bien le départ de l’ascension du Col du Jaun notre premier
objectif du lendemain; ça semble grimper pas mal.......à suivre !
Ce matin, c'est départ en groupe pour le Col du Jaun: 8 km pour un dénivelé de 664 m, soit 8.3% de moyenne et un passage à 12.6%. Le matin ça réveille bien les muscles d'autant que les 3 premiers Km sont difficiles. Le revêtement est superbe et le paysage aussi; c'est parfait d'autant que le trafic est quasi nul. Chacun monte à son tempo. Vi et Doudou récupèrerons les voitures à Boltingen pour nous rejoindre au Lac de Vernex lieu de RDV suggéré. A peine le temps d'admirer la somptueuse vue sur les célèbres "Gastlosen" haut lieu de l’escalade locale que Didile connait bien, que nous attaquons la vertigineuse descente vers La Gruyère. En bas le paysage est sympa, la route un peu moins. Succession de longues lignes droites avec quelques petites bosses assez indigestes. Vers Midi nous voici au Lac, les filles arrivent dans un timing parfait. La météo annonçant des orages nous ne trainons pas et avec Roland et Didile nous nous dirigeons vers le Col des Mosses prochain objectif (14 km et 560 m positifs; max 7.3%) pendant que René et les filles escamotent les premiers et plus dur km de celui-ci. Ce col jamais emprunté lors de nos Transalpes est une bonne surprise; il y a une jolie gorge au début puis le reste est assez roulant et bien ouvert. Plutôt sympa et facile. Une petite glace au sommet et pendant que Vi et Doudou récupèrent les véhicules c'est parti vers Monthey sous un ciel très noir .... Après quelques Km la route est mouillée; dommage car la descente est belle; prudence de mise ! Du coté de Aigle nous atteignons la vallée du Rhône, les routes sont encore sèches mais juste avant Monthey, ça rince pas mal. Après un court abris, les 3 derniers Km sont humides, mais pas suffisant pour se mouiller vraiment. Le temps de boire un petit coup à la terrasse de l'hôtel les voitures arrivent aussi. L'hôtel de la Gare qui de l'extérieur ne paye pas de mine est en fait une bonne surprise. Jolie déco partout, chambres refaites à neuf. Personnel très sympa et dévoué. Bon repas et petit déjeuner. Vraiment très bien.
Petit bémol, comme le nom l'indique l'hôtel est juste en face de la gare et à partir de 5 heures du mat; ça commence à rouler pas mal.... Ceci dit avec 2 cols dans les pattes la plupart d'entre nous ont bien dormi.
Ce jour nous rejoignons la France et la route des Grandes Alpes via le Pas de Morgins. Ce col (16.5 km, +945 m à max 10.6% ) étant un des passages vers l'hexagone, il est très fréquenté. J'ai donc cherché et trouvé une variante par une route forestière mais seulement à partir de Trois Torrents ! Didile, la seule que j'ai pu convaincre de m'accompagner trouvera les premiers km bien longs vers ce village. D'entrée la pente est sévère et il fait déjà chaud; le trafic est intense et rapide. Le Burn Out est proche ! Ensuite par la route forestière ça grimpe mais c'est nettement plus agréable. Depuis le Col c'est bien descendant vers Abondance mais le trafic est important. A Bonnevaux, on quitte la route principale pour attaquer le Col du Corbier (5.7 km, + 400m, max 10.3%) au moment ou Roland et René récupèrent les voitures après avoir grimpé et redescendu le Col. Petite route sympa, sans voitures, mais mine de rien pas si facile que celà. Timing toujours top, vers Midi pic-nic au sommet par un temps toujours radieux. Cet apm Roland nous rejoint. René décide de s'économiser un peu et fera le dernier col du jour avec Vi et Doudou. La courte descente nous permet de rejoindre le tracé de la route des Grandes Alpes et atteindre assez vite Morzine un poil surpeuplé comme cet été toutes les stations alpines. Sortie Morzine, sans transition on attaque le dernier Col du Jour, Joux-Plane (11 km, +711m, max 11%) un classique du Tour de France; c'est le plat de résistance du jour. Dés les premiers hectomètres le ton est donné, c'est du sévère entre 10 et 11 %. Nous dépassons les voitures; nos camarades ont démarré dans le plus difficile !!! aie aie aie. Assez vite je reprends Vi et Doudou qui sont dans le dur... alors que Didile et Roland montent à leur rythme. Juste avant la fin du km 6, la partie la plus difficile je rentre sur René et nous finirons ensemble les 4 derniers Kms qui sont faciles avec un paysage somptueux offrant une magnifique vue sur les Hauts sommets; Mt Blanc y compris. Le temps de quelques photos, avec René nous repartons aux voitures nous doutant bien que nos compagnes vont souffrir pour atteindre le sommet.....En effet nous les croisons dans la partie la plus difficile (reste 2 km ) . Descente pas top, car le revêtement est en mauvais état, prudence prudence. Tout le monde se retrouve au sommet pour quelques clichés. René, Roland et Vi en restent là pour ce jour. Avec Doudou et Didile nous attaquons la descente qui est bien meilleure de ce coté pour atteindre l'hôtel Edelweiss situé en dehors de la station, ce qui vu l'affluence tombe à pic. A partir d'ici c'est masque obligatoire; changement de régime donc, il va falloir s'y faire. L'établissement est bien situé avec une jolie vue sur la vallée. Chambres très correctes, bon repas avec quelques originalités bien sympathiques. Journée courte en distance mais avec 2'800 m de dénivelé on sent bien que nous sommes maintenant vraiment sur la route des Grandes Alpes. Aucun soucis ce soir pour trouver le sommeil.
Gros programme au menu du Jour avec 3 cols. Les voitures partent directement vers Cluses au pied du Col de la Colombière alors qu'avec Didile nous nous échauffons du coté de Morillon pour rejoindre le pied du Col à Scionzier ou d'entrée dans le village ça grimpe fort. La Colombière c'est 16 km et 1'108 m positifs, les 3 derniers km étant les plus durs (entre 9 et 10% de moyenne). Il commence à y avoir pas mal de cyclistes et de monde sur les cols. Nous rattrapons les filles dans les 2 derniers km ou c'est effectivement assez dur, puis rejoignons ensuite René et Roland au sommet; c'est beau !. Cette fois nous sommes vraiment dans "les Grandes Alpes". Vi et Doudou décident que c'est bon pour aujourd'hui et repartent chercher les voitures. Petit incident, ; un véhicule est en feu sur la route....tout près des nôtres. Sans mal pour nous ouf ! Nous filons vers St-Jean de Sixt et La Clusaz, ou il y a pas mal de trafic confirmant la grosse affluence dans les stations; sans parler des travaux ... On fait mieux. La route du Col (18.9 km +866 m ) est jolie, bien roulante, large pas de soucis. Grosse affluence au sommet, impossible de s'arrêter pour les voitures qui nous rattrapent. Dommage le coin est joli; il y a aussi une belle chapelle au sommet. Nous continuons et trouvons un coin de pic-nic tranquille avec tables 2 km en dessous du col. Bien, reste à franchir le Col des Aravis, 14.8 km +747 m. C'est long mais pas trop dur sauf la sortie de Flumet ou se remettre dans le rythme n'est pas simple. En haut c'est un Luna Park, grosse grosse affluence et énormes activités en tous genres.....Au secours filons !!!. D'ailleurs il vaut mieux filer car le ciel s'assombrit. L'orage annoncé arrivera heureusement plus tard dans la soirée. L'hôtel du Grand-Mont à Beaufort est un peu vieillot de l'extérieur mais les chambres très correctes. Repas traditionnel savoyard excellent; sauf pour Didile qui n'en profitera pas ! Rien de grave mais soirée gâchée tout de même. Merci au personnel de l'hôtel très sympa et à notre voisin de table; infirmier qui sans rien demander a proposé ses services.
Étape optimiste ce jour avec Cormet de Roselend (20 km et 1'227 m) puis Col de la Madeleine (24.5 km, + 1'543m). Certes difficile, mais faisable à condition de ne pas trainer en route. Malheureusement il a plu cette nuit, et les prévisions annoncent de gros orages vers 14h00, ce qui n'est pas génial. Raisonnablement nous décidons de changer nos plans et faire tous ensemble le Cormet puis retour à Abondance pour rejoindre en voiture St François en direct, via Albertville. La route est humide et il fait frais lorsque nous attaquons. La montée est super régulière et pas trop trop dure. Max 8% tout en forêt jusqu'au Lac. Ici changement de paysage, c'est vraiment très beau et la suite du Col au loin suit un tracé incroyable entre les falaises; c'est top. Le contournement du Lac est quasi plat ensuite c'est assez facile jusqu'au sommet. Il n'y a peu de monde et la météo semble se maintenir ? Comme les filles sont encore loin et qu'elles nous proposent de récupérer les véhicules et poursuive le tracé initial; avec René nous filons vers Beaufort et nous retrouvons pour un pic-nic au col en profitant de la jolie descente. Le temps du repas, la météo semble se maintenir. Avec Didile et Roland nous décidons de poursuivre par la longue descente vers Bourg St-Maurice. Puis par les pistes cyclables, certaines entièrement neuves y compris le long tunnel réservé aux vélos...voici Aime et Moutiers ou le ciel se noircit notablement. A la Lèchère il pleut. Heureusement nous avions convenu de retrouver quoiqu'il arrive les voitures au pied du Col de la Madeleine, seulement distant de quelques km, nous se seront donc pas vraiment mouillés. Par contre il est presque 16:00 et attaquer la Madeleine (24.5 km +1543 m) dans ces conditions n'est pas raisonnable. Il faut compter en roulant bien au moins 2:30, puis descendre vers St François Longchamp. Bref, on s'arrête ici ce soir. Dommage c'était vraiment jouable, la journée eut été rude néanmoins. Nous ferons donc une reconnaissance voiture, juste pour se rendre compte que Oui c'est bien long, que la première moitié n'est pas trop difficile sauf la première rampe, et assez étroit. Ensuite ça s'ouvre mais c'est nettement plus difficile. A 2 km du sommet c'est l'orage annoncé, ça rince bien et les quelques cyclistes dépassés ne sont pas à la fête ! Nous avons pris une sage décision. Ce soir Hôtel du Lac Bleu, en cours de rénovation, très sympa, chambres au calme et en altitude. Tip Top. Pas de resto sur place en été, mais l'hôtel nous a réservé une table chez un confrère. Repas typique savoyard, bon et très copieux. Excellent.
Ce matin le ciel est au grand bleu et il fait encore un peu frais lorsque nous entamons la descente vers La Chambre ou resterons les voitures; car aujourd'hui nous attaquons un Mythe, l'enchainement Col du Glandon-Col de la Croix de Fer (22.8 km et +1'579 m). Etape courte certes, mais difficile. Nous récupérerons les véhicules depuis la vallée, St Jean m’étant distant que de 15 km de La Chambre. Comme convenu chacun part sur son tempo; RDV au Glandon. Le début est assez simple, quelques rampes à 7-8% puis entre le km 10 et 12 enfin un replat bien apprécié. Ensuite ça se corse notablement et depuis le km 14 c'est dur voir plus !. Les 2.5 derniers sont vraiment difficiles d'autant que depuis longtemps le sommet est en vue. Ceci présume d'une longue attente pour les premiers arrivés car nous envisageons de faire la liaison Glandon Croix de Fer tous ensembles. Pas de soucis il fait beau et il n'y a pas trop de monde. Roland et Didile arrivent plus ou moins ensemble suivi de René pas très loin. Tous confirment que c'est dur. Finalement après un certain temps, voir un temps certain.... Vi et Doudou arrivent au loin ! Confirmation ce fut dur et elles ont besoin de souffler alors que nous avons besoin de bouger. Merci le vent dans le dos; en 2 temps 3 mouvements la Croix de Fer est avalée. Le paysage est somptueux; sensationnelle vue sur les Aiguilles d'Arve et plus loin la Meije et Les Ecrins. Avec Didile nous empruntons la longue descente (35 km)....quelques petites remontées de temps à autres, vers St Jean de Maurienne alors que Roland et René préfèrent reprendre le chemin inverse vers la Chambre et récupérer les voitures. Non sans mal nous nous retrouvons à l’hôtel du Nord à St-Jean qui est bien caché....dans une impasse ! Doudou et Vi qui sont aussi passées par la grande descente nous rejoignent en terrasse ou il fait chaud ce soir. L’hôtel ne paye pas de mine dehors mais les chambres sont bien rénovées et c'est une bonne table dans une jolie salle qui nous attend ce soir pour conclure une difficile mais bien belle étape. Sans doute un des plus beaux cols des Alpes ! mais pas le plus facile, pas vrai les filles ?
Dernier jour déjà; mais cerise sur le gâteau, nous attaquons le Galibier, un monument. Le temps est parfait ce qui augure d'une belle journée. Avec Didile dans ma roue nous partons depuis St-Jean vers St-Michel. C'est sans grand intérêt sauf à faire la parcours en intégralité et s'échauffer avant la montée du télégraphe; préliminaire (12 km +850m) au Galibier et qui est loin d'être facile. Comme souvent, il y a un peu de trafic en sortant de St Michel, sinon il fait encore frais et nous aussi sommes encore assez "frais" au Col. Didile qui s'attaque pour la première fois au Galibier (c'est mon 11 ème passage...) est surprise par la pente en sortie de Valloire, c'est vraiment pas facile ! Arrivés au Verney, nous rejoignons les voitures pour se restaurer rapidement et remplir les gourdes. Nos camarades sont partis d'ici, ce qui pour Vi et Doudou constitue une première; le Galibier dans son intégralité (18 km, +1'240 m) !!! Le temps est magnifique, pas trop chaud, pas de vent et bien entendu il y a plein de cyclistes mais pas trop d'autre trafic (pour un 15 Aout/ contraste marqué avec la Solvénie en 2019....), bref idéal. Sans surprise la partie qui précède Plan Lachat est difficile; toute droite sans fin. Ensuite c'est dur aussi mais plus varié avec quelques lacets; c'est ici que nous reprenons Vi et Doudou qui font leur petit bonhomme de chemin. Après la fromagerie c'est plus facile, bien que le sommet soit en vue.... Le dernier Km est horrible mais bon c'est le dernier. Au km 3, René et Roland sont déjà sur la descente vers les véhicules. Au sommet c'est blindé de vélos et motos (il faut dire que la parking est très petit....) et le panorama spectaculaire comme toujours mais aujourd'hui le Mt-Blanc est aussi visible et que dire de la vue sur les Écrins; connue mais toujours aussi géniale. Le soleil est bon, le temps de quelques photos et petite ballade pour Didile, les filles sont là, elles aussi. C'est parti pour de nouvelles images (pas simple il faut attendre son tour/ passons sur les Hollandais avec la Porsche qui s'arrêtent devant le panneau et font la photo sans sortie de la voiture.......grave).
Il fait un peu faim, donc nous filons vers le mémorial Degranges pour le Pic-Nic. En fait il faudra attendre un peu plus que prévu, Roland ayant cassé sa roue arrière (heureusement sans chute....il faut dire que en descente il est toujours "prudent"...) ce qui oblige à une manip de voiture. Bien joué Roland cette fois c'est l'occasion d'investir dans une nouvelle monture (sans doute un poil plus légère..) !
Avec René Doudou et Didile nous descendons au Lautaret puis vers Monêtier ou Didile décide d'arrêter (lâcheuse va !) ainsi que Doudou. René sympa m'accompagne jusqu'au Grand Paradis, terme du voyage.
