Récit: Eric. Images: Doudou, Dan & Eric. Casting: Vi, Didile, Doudou, Dan, Roland, René & Eric

C'est en regardant l'émission Échappées Belles sur le petit écran et les superbes images et paysages des Cévennes que faute de meilleur plan, l'idée de faire du vélo dans ces contrées s'est imposée. Les habitués des semaines estivales de vélo de route ayant soit vu la même émission ou approuvé l'idée, la recherche sur le Net déboucha rapidement sur quelques propositions intéressantes. Allibert, tour opérateur bien connu, propose un tour dans nos cordes, un peu trop au sud de nos centres d’intérêt mais se montre parfaitement à l'écoute de ses clients en proposant rapidement une alternative qui nous convient, avec portage de bagages et deux fois deux nuits au même endroit, ce qui offre plus de flexibilité et n'oblige pas à refaire les bagages chaque soir. Nous découvrirons sans surprise que Allibert se repose sur de petites entreprises locales qui connaissent parfaitement le terrain. En l'occurrence, il 's’agit de Cigale Aventure Voyage  (www.cigaleaventure.com) au Vigan et son boss Mathieu Fougerit, qui a proposé un superbe tour alliant parcours sportifs (deux options chaque jour) et panoramas grandioses par des routes peu voir pas fréquentées mais néanmoins adaptées au vélo de route. Bravo et Merci à lui. Une fois n'est pas coutume, nous partons en septembre; aucun des intéressés n'ayant d’obligation à cette période. Un petit groupe de 7 s'est rapidement constitué avec nos féminines, Didile, Vi et Doudou et les hommes, Roland, René, Dan et Eric.

Le Vigan : J1 Mardi 14 Septembre

Nous nous retrouvons au Vigan ou plutôt à Avèze, à l'Auberge Cocagne. Le temps est moyen mais en tous cas mieux qu'au Sud où l'autoroute entre Nimes et Montpelllier est sous l'eau ainsi que de nombreuses voitures. Heureusement nous avons pu sortir avant ! C'est l'heure de rencontrer Mathieu de La Cigale pour le briefing et faire connaissance. Grâce à ses précieux conseils et les dernières tendances météo, nous choisissons le parcours du lendemain et décidons de laisser le Col de La Lusette de coté (trop difficile pour ce premier jour). Vi et Doudou profiteront du transport des bagages pour se faire déposer au col de la Broue, un peu en-dessous de Col du Minier, le plat de résistance du jour.


P1160830jpg Auberge Cocagne

Le Vigan-Meyrueis : J2 Mercredi 15 Septembre

Après avoir garé les voitures en lieu sûr pour la semaine et confié Vi et Doudou à Thomas, le chauffeur de la Cigale, c'est parti pour le reste du groupe vers le Col du Minier; soit environ 25 km d'ascension pour 1000 m positifs. Temps gris, plafond bas mais pas de pluie au départ en tous cas. Environ 19 km après le départ celle-ci nous rattrape et pendant 1/4 d'heure ça rince bien mais il ne fait pas froid, ce qui nous permet de continuer par une jolie route pas trop escarpée. Par contre la vue est nulle, dommage ! Au col du Minier, nous sommes dans le brouillard. Pareil à l'Espérou où nous retrouvons sur l'aire bien couverte de l'arrivée du TdF 2020, Vi et Doudou qui sont là depuis un petit moment. Nous pic-niquons rapidement ensemble. À 1200m il ne fait pas bien chaud. Ensuite c'est cap vers le Mt Aigoual et ses 1575 m. Au Col de la Serreyrède toujours dans le gris, Didile, Dan et Eric décident malgré tout de faire la boucle du Mt Aigoual, espérant peut-être mais sans grand espoir sortir au-dessus des nuages, car depuis un moment la pluie a cessé. Le reste du groupe entame la descente vers St Sauveur de Camprieu, puis le Causse Noir vers Lanuéjols et la grotte de Dargilan avant de rejoindre Meyrueis. Soleil au sommet ? que Neni. Petite photo dans la brouillasse et hop on dégage en suivant une jolie piste cyclable. Surprise du coté de St Sauveur, le soleil fait son apparition et il est le bienvenu. Nous décidons donc de suivre le trajet "long" prévu qui nous fait emprunter la belle gorge du Trêvezel tout en descente avec de jolies vues et un trafic totalement inexistant. Le prix à payer est une remontée corsée avec 1 km à 12-15% vers Lanuéjols. Au sortir de la gorge le changement de paysage est stupéfiant, au détour d'un virage on débouche sur le Causse Noir; surprenant. Dommage qu'à Lanuéjols votre serviteur se soit trompé dans la lecture de la carte (GPS out of battery...) sans quoi nous aurions rattrapé l'autre groupe qui a profité du soleil pour un arrêt non prévu à la grotte de Dargilan. Pas de soucis vers 17h00 nous voici à Meyrueis, une surprenante et sympathique bourgade à l’entrée des gorges de la Jonte. L'hôtel Family & Spa est rempli de cyclistes de tous genres. L’accueil est bon, les chambres très correctes et la table tient bien la route, elle aussi. La piscine est alléchante mais un peu fraiche... en tous cas pour ce soir.

Fin d'une première et belle journée, fraîche et humide le matin, mais l'après-midi a largement rattrapé le coup.  73 km et 1720 m positifs pour le Grand Tour et passage au Mt Aigoual; un peu moins pour les autres !

N:B Pour les Galleries ci-dessous, double click sur l'image pour la visionner en plein ecran !

Meyrueis-Meyrueis : J3 Jeudi 16 Septembre

La promesse du jour c'est l’enchainement Gorges de la Jonte, Gorges du Tarn, retour par le Causse Méjan ! Petit blême dans le programme: orages annoncés vers 16h00 !  Il faudra essayer de renter avant ! Le départ ressemble à un gag ! A la manœuvre l'ami Dan qui possède le don inégalable de disparaître au moment où personne ne s'y attend et surtout sans que personne ne le remarque...
Alors que Vi sort de la pharmacie pour y récupérer un médoc, le signal du départ est donné. Tout le monde démarre vers la Gorge de la Jonte en descente. Comme je suis le dernier, j'ai un doute concernant Dan, je ne pense pas l'avoir vu passé ? D'abord on me dit que Oui, il est devant. Après 1.5 km il faut se rendre à l'évidence: il n'est pas devant. 2 minutes d'attente, je remonte au point de départ, pas de Dan ? Je rejoins le groupe et nous essayons le portable, mais il n'y a pas ou peu de réseau dans cette gorge... Nous décidons de rouler tranquillement en espérant que soit il va attendre s'il est devant, soit il va réaliser qu'il est parti dans une autre et mauvaise direction, ce qui reste l'hypothèse la plus probable. Bref, après une dizaine de kms et un arrêt photo, voici notre Dan qui arrive de l'arrière tout guilleret. Explication:  "J'ai trouvé un gars qui réparait des Solex en attendant Vi, quand je suis ressorti plus personne. Du coup j'ai pris la route dans le sens de la montée et après 2 km me suis dit que c'était pas bon donc demi-tour et me voici ..." Question " Tu n'as pas vu les messages sur le portable ?". "Ben non, le portable il est à l'hôtel...! " Un gag, je vous dit.
Fin de l'histoire. Nous embrayons finalement vers Le Rozier en suivant le magnifique tracé de la gorge de la Jonte. C'est beau, grandiose par endroit, plein de vautours en vol. La route est bonne et il y a peu de trafic. Par contre vu le nombre d'arrêts photos la moyenne n'est pas bien élevée. Au Rozier, option courte par la Gorge du Tarn cette fois, ou remontée vers le Causse de Sauveterre et le Point Sublime et redescente vers Les Vignes où les parcours se rejoignent pour remonter ensuite vers le Causse Méjan. Vi, Doudou et René optent pour le trajet court. Didile, Roland, Dan et Eric pour le passage au Point Sublime. La montée du Rozier vers le Massegros se fait par une petite route pas très difficile, mais assez longue et plutôt jolie. Ensuite par une suite de vallons le Point sublime est rejoint vers 13h00; pas vraiment en avance sur le programme. La vue sur la gorge du Tarn en-dessous est somptueuse, ça valait le coup vraiment. C'est l'heure du pic-nic et comme paysage il y a bien pire, c'est sûr. Alors que Didile et Roland son déjà sur le chemin de la descente, j'attends Dan qui avait indiqué qu'il devait re-connecter son GPS. Après 10' d'attente au carrefour (aurait t’il encore disparu ?), demi-tour; il est bien là en train de réparer une crevaison. A priori rien de grave; néanmoins pas de traces d'épines ni de clous dans le pneu. Bref, on repart et rejoignons Didile et Roland qui finalement se sont arrêtés, surpris de ne pas nous voir revenir sur eux. La plongée vers la Gorge du Tarn est belle. Au détour d'un virage nous découvrons ce qui nous attend de l'autre coté; quelle route absolument géniale. Par contre ça va grimper pas mal. Au moment de repartir, Dan est à nouveau à plat !!! Damned ! Cette fois nous trouvons un silex dans le pneu et pensons avoir solutionné le problème (erreur et suite au prochain épisode !). Bilan total de l’opération: 1 heure de perdue. Le descente vite avalée, nous attaquons la magnifique grimpette et ses beaux enchainements de lacets qui nous ramène directement sur le Causse Méjan. À peine en-haut, les coups de tonnerre sont tout près. Pas le temps de savourer le paysage, il faut filer mais le causse est loin d'être plat et vers St Pierre des Tripiers c'est le déluge. Heureusement nous trouvons un abri providentiel. Un petit 1/4 d'heure puis c'est plus calme, et nous repartons vers Hures la Prade et ça grimpe encore alors que Roland est à la peine. Finalement nous atteignons le magnifique Causse Méjan à proximité de l'Aven Armand. Pas le temps de musarder, vent dans le dos c'est chacun pour soit vers la belle descente en corniche au dessus de la gorge de la Jonte alors que le ciel se déchaine. Il pleut à grosses gouttes, heureusement la descente est facile et donc pas trop dangereuse. Même Didile lâche les freins où ce qu'il en reste et c'est bien "gaugés" que nous rejoignons notre hôtel. Nos camarades sont déjà passés par la case douche après celle du ciel...  encore plus trempés que nous (ils ont pris des seaux d'eau sur les derniers kms de descente; la route à l'entrée du village s'était transformée en ruisseau...).  Comme quoi notre heure de retard n'a pas eu vraiment de conséquence. Aucune envie de visiter la piscine ce soir, pas vrai ? L'eau, c'est bon, on a eu notre dose.

Globalement une belle journée tout de même: 90 km et 1600m pour le Grand Tour et 69 km et 1100 m pour le "petit tour" qui passait en direct dans les très impressionnantes Gorges du Tarn en shuntant la remontée vers le Point Sublime. Hôtel connu et repas de bonne facture comme hier soir !
Reste plus qu'à faire sécher les vêtements.

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Meyrueis-Florac 3 rivières : J4 Vendredi 17 Septembre

Ce matin le ciel est clair et il fait assez doux, c'est donc départ en cuissard et maillot court. Après nous être assuré de la présence de Dan, nous empruntons la fin de la descente d'hier donc en montée (ça va vous suivez?...) et c'est vraiment top, la route est une vraie corniche au-dessus de la Jonte dans la falaise avec quelques passages de tunnels "naturels" spectaculaires. La montée est peu pentue bien régulière et avec peu de trafic pour revenir une fois encore sur le Causse Méjan et bifurquer sur la partie Est de celui-ci qui est sans doute la plus belle; mélange de Toundra rase avec quelques relents de Plateaux Marocains. C'est top un peu vallonné, et plein de couleurs différentes. La parcours passe tout près (voir trop... Merci Eric de n'avoir regardé que le paysage et pas le GPS !) du site historique des chevaux de Przewalski  (https://www.cevennes-gorges-du-tarn.com/przewalski-cheval-sauvage. ) ainsi que de certains sites Protohistorique ou de la Croix du chemin de St Guilhem, par de petites routes sans aucun trafic pour déboucher un peu par surprise sur la gorge du Tarn au niveau de la Malène et offrir une vue grandiose sur la gorge et la route en lacet qui y conduit, et que nous allons emprunter après le pic-nic sous la chapelle dans ce superbe environnement. Ravitaillement en eau à La Malène, un joli village (même pas le temps de visiter: Dixit Viviane ! ) et on attaque directement la remontée en face et direct ça gratte pas mal comme dirait l'ami Fabien; 13-15% ! Après le repas c'est difficile à digérer, mais bon pas trop trop long. Le gros du dénivelé se fait sur les 3 premiers kms, ensuite c'est moins grave. Ceci nous amène sur le Causse de Sauveterre cette fois. C'est bien différent du Causse Méjan, joli mais bien moins spectaculaire (vous avez dit "blasés..."). Dan nous refait un petit coup de crevaison... encore sans raison apparente (ça devient louche !) juste avant la descente (encore top) vers St Enimie, village bien connu des touristes et il y en a un certain nombre. Ici, Doudou, Vi, Roland et René décident de rester sur la route du fond de la gorge du Tarn pour rejoindre Florac 3 Rivières plus facilement. La tracé proposé par Mathieu ne suit la gorge que sur quelques kilomètres puis passe sur l'autre rive et rejoindre Montbrun puis à nouveau l'extrémité du Causse Méjan par une petite route en lacets dans les falaises. C'est assez long mais sans aucun trafic et offre encore de jolie vues. Ensuite c'est gagné, reste à se laisser glisser vers Florac et l'hôtel du Parc notre base pour ce soir et demain. Celui-ci est situé comme son nom l'indique dans un joli parc avec de grands arbres et une belle piscine un peu fraiche mais certains en profiterons tout de même. Il y a pas mal de monde (notamment un club de voitures de collection...) donc nous sommes logés à l'annexe. Chambres un poil petites, bien refaites, mais un peu mal insonorisées. La table se révélera de belle facture. Seules les boissons (et notamment les apéritifs) tout de même un peu exagérées au niveau des tarifs ! Avec le beau temps environnant la journée fut grandiose et soutenue. 98 km et +2000 m pour le grand tour (3 grosses montées) et 94 km et 1300 m pour le "petit" tour. A priori la fin de la gorge du Tarn vers Florac était moins intéressante selon nos camarades qui avaient décidé de faire la deuxième montée mais pas la dernière contrairement aux recommandations de Mathieu. Leçon retenue pour les prochains jours. Les propositions de Mathieu sont les meilleures sans aucun doute.

Florac 3 rivières-Florac 3 rivières : J5 Samedi 18 Septembre

Grand beau ce matin, nous partons tous ensemble en direction du Mont Lozère. Après 500 m sur la grande route des Gorges, c'est parti à droite par une toute petite route qui s’élève rapidement vers le village de Malbosc où la pente devient vite très difficile, 13-18% sur 2 km !!! Dur dur pour certains. On marche un petit coup et c'est reparti. En haut (de cette bute ) la vue est belle vers le Mont Aigoual et le Mt Lozère. Un peu plus loin, Dan nous rejoue le coup de la crevaison... du coup nous commençons à manquer de chambres à air. Les filles et Roland continuent, il reste pas mal de dénivelé; les autres réparent. Le doute commencent à se fixer sur la bande de fond de jante qui est un peu vielle ! Je profite donc de l'arrêt pour demander par texto à Mathieu de nous faire passer des chambres et du fond de jante demain en profitant du transport des bagages (c'est samedi donc à Florac aucune chance de trouver un magasin ce soir ni demain). Retour immédiat: "OK demain 9h00 ". C'est reparti en direction du site des Menhirs de la Fage, et ça grimpe encore sérieusement. Heureusement le paysage est encore une fois au top et toujours avec quelques similitudes avec le Moyen Atlas au Maroc. A peine arrivés aux Menhirs, lieu de pic-nic choisi, Dan est encore à plat (enfin son vélo) !!!! Incroyable. Cette fois c'est décidé nous allons prendre le temps et faire quelque chose pour remédier au problème. René et Dan se lancent dans la découpe d'une chambre à air dans le sens de la longueur mais aussi en largeur pour épouser le fond de jante. Travail minutieux avec un ciseau de couteau Suisse, pas vraiment évident en extérieur. On prend son temps, il vaut mieux faire bien une seule fois que de refaire 36 fois pas vrai ? Et voilà, en remontant correctement le pneu ça tient et tiendra le reste du séjour. Fin de l'histoire. Dan est soulagé mais reste prudent en descente. La même chose pourrait se passer à l'avant ! Moins rigolo. À noter tout de même que toutes les crevaisons se sont passées à l'arrêt, allez comprendre pourquoi ? Depuis les menhirs ça file assez vite vers la Cascade des Runes (trop loin de la route, dommage !) puis vers Pont de Montvers, un très joli village. Pause Coca, café pour ceux qui choisissent de rentrer vers Florac par le chemin le plus court, soit Vi, Doris, René et Roland. Didile, Dan, et Eric continuent directement par la toute petite route (super agréable) qui remonte  dans la forêt pour ensuite rattraper la D20 et une descente assez sympa vers St Julien d'Arpaon, Nos amis qui emprunterons le même tracé rentrerons d'ici vers Floiac en légère descente. Pour nous, il s'agit de grimper le Col de l'Oumenet puis celui du Rey via Barre de Cévennes. C'est assez long mais la pente ne dépasse pas les 5% donc même en fin de journée ça le fait bien. Depuis le Col du Rey, c'est tout schuss (petite remontée... tout de même) vers Florac où le reste du groupe patauge dans la piscine. Bilan grand tour:  83 km 1700 m , "petit" tour: 66 km  1200 m. Une belle journée sans doute un peu moins spectaculaire que les jours précédents, quoique le secteur des menhirs offre de beaux paysages. Mais surtout une grosse satisfaction: les soucis de Dan semblent résolus. Soulagé le Dan ! Tellement content qu'il va offrir l'apéro ce soir. Merci Dan. Ce soir le diner est encore succulent.

Florac 3 rivières-Les Plantiers : J6 Dimanche 19 Septembre

Comme promis, vers 9h00 Thomas est à Florac pour récupérer nos bagages et nous apporter les chambres de réserve ainsi que le fond de jante pour Dan. Merci pour le service ! La météo s'annonce fraîche et pluvieuse ce matin et il fait effectivement assez frais. Au vu des différents parcours tout le groupe opte pour l'option longue, au moins au début. Les 2 parcours se séparent assez tôt et sont fondamentalement différents; le court passe par la barre des Cévennes, le long longe le versant Nord du Mont Aigoual. C'est parti par la route principale (D907) en direction de Vébron; montée pas trop difficile avec vent largement favorable. A partir d'ici on remonte en fond de vallée par une petite route comme il en existe des masses dans les Cévennes. C'est d'abord facile puis petit à petit ça grimpe par de jolis lacets pour atteindre le Col de Perjuret. C'est ici que la pluie et le vent font leurs apparitions. Dommage car le paysage est superbe avec de jolis alignements de rochers. Belle ambiance, mais bon il ne fait pas chaud et les tentatives pour se mettre à l'abri dans une des rares fermes auberges resteront veines; c'est Dimanche donc blindées ou fermées. Pas d'autre choix que de continuer par la forêt de l'Aigoual puis le Col de Salides (belle petite remontée... qui nous réchauffera un peu) et finalement rejoindre St André de Valborgne par une longue descente. Un terrain de jeu nous fourni un abri avec eau courante et WC; il commençait à faire faim... alors que le soleil arrive enfin. Nous espérions trouver un bistrot pour un petit café dans cette bourgade assez importante, mais rien. Trois établissements mais tous fermés.... Sortie du village, le tour prévu attaque le Col de L'Espinas mais en restant sur la D20 il est possible de rejoindre l'étape aux Plantiers sans effort. Comme les autres jours; le groupe se sépare en deux. Avec Didile et Dan nous décidons de profiter de l’accalmie et passerons par ce, encore une fois (ben Oui on se répète mais ils sont tous superbes), joli Col pas très difficile, sans aucun trafic et qui se termine par une belle route en corniche vers un second Col, celui du Pas offrant de bien belles vues, maintenant que le ciel se dégage. Ensuite ça descend bien; petite route, donc prudence vers les Plantiers où nous rejoignons nos camarades qui ont déjà pris leur quartiers chez Catherine et son gîte. Nous étions prévenus que ce gite valait le détour et c'est vraiment le cas. Joli emplacement avec belle terrasse, chambres spacieuses et rénovées avec goût. Accueil très chaleureux et que dire du repas du soir : produits et cuisine locale. Vraiment excellent !! C'est sur cette excellente note que nous terminons cette journée un peu humide et frisquette le matin; mais globalement une belle journée encore. La belle soirée passée chez Catherine nous a vite fait oublier les petits malheurs de la journée.

Bilan de ce Dimanche: 80 km 1830 m positifs pour le tour complet. 67 km et 1100 m pour le tour raccourci.

Les Plantiers -Le Vigan : J7 Lundi 20 Septembre

Après un excellent petit-déjeuner (dommage que la température soit trop fraîche pour la terrasse) pas d'autre choix que d'attaquer directement le Col de l'Asclié obligatoire pour rejoindre le Vigan. Il fait beau et ceci devrait se maintenir pour les  jours suivants. Dès les premiers hectomètres nous croisons Thomas qui rapatrie les bagages; toujours à l'heure toujours aussi serviable. Comme beaucoup de ceux roulés précédemment le Col n'est pas très difficile mais un peu long et le sommet offre à nouveau de jolies vues. Ensuite on plonge en lacets vers St Martial et sa jolie église parfaitement rénovée puis Sumène alors que quelques nuages s'amoncèlent... toujours en descente. D'ici, belle surprise: magnifique piste cyclable sur l'ancienne voie ferrée vers Ganges. Revêtement parfait, tunnels éclairés tip top. En sortie de ville nous rejoignons la vallée de la Vis où nous profitons d'un joli emplacement pour le pic-nic. De commun accord, tout le groupe opte pour le tour long qui remonte vers Montardier alors que le petit tour rejoint Le Vigan plus directement (mais avec peu de dénivelé en moins) et qui évite le Cirque de Navacelles et son unique panorama. Nous rejoignons celui-ci via Blandas. Beau temps aidant, le site est vraiment exceptionnel. A ne pas rater sans aucun doute. Après cette belle contemplation (j'aurais aimé faire la route qui remonte de l'autre côté... déraisonnable !) c'est reparti par la Rigalderie et une jolie montée... puis Alzon. Par la D999 (une grande route) nous filons ensuite vers Le Vigan (depuis le temps que nous voyons le panneau; certains commençaient à s'impatienter !) via Arre où une autre superbe piste cyclable nous attend (même niveau que celle de ce matin, génial !) pour rejoindre tranquillement Avèze, notre point de chute et de départ. La boucle est bouclée. 84 km et 1300 m en ce dernier jour avec le cerise sur le gâteau: le cirque de Navacelles par grand beau temps. La soirée se termine par quelques bières cette fois sur la terrasse et un bon repas entre amis.



Epilogue

Comme toujours lors de ces séjours intenses, le temps passe très vite ; à peine commencé, déjà terminé. Malgré une décision et préparation tardive un peu au pied levé, ce tour dans les Cévennes malgré une météo pas au meilleur de sa forme est une pleine réussite et ceci en grande partie en raison des choix d'itinéraires suggérés par Mathieu de Cigale Aventures (UNE BONNE ADRESSE). Passage par quasi tous les points remarquables, petites routes avec passages spectaculaires sans trafic ou presque. Distance et difficultés adaptées à nos demandes, laissant un peu de temps pour admirer les paysages. Hébergement plus que corrects et disponibilités sans reproche de l'organisateur. Comme toujours, la solidarité et camaraderie du groupe fait le reste. Un petit coup de soleil par-dessus; ça devient magique. Les Causses mouillés avec un petit rayon de soleil c'est pas mal non plus; en tous cas pour mon œil de photographe. Merci Mathieu, merci le groupe. Merci Dan pour avoir assuré la partie "entertainement" = première participation aux sorties estivales pleinement réussie.
À bientôt pour de prochaines aventures...

Pour les statisticiens: 510 km et 10'300 m pour le total des grands tours. 429 km et 6'600 m pour les "petits tours" (Base Doudou/ Vi)

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