Transpyrénées Espagnoles 2-10 Aout 2018
De Amélie les Bains à St Jean de Luz

Texte: Eric Salmon
Images: Doudou, Dom
Copyright: velorizon.org



Après la belle mais difficile traverse Atlantique - Méditerranée par tous les grands cols mythiques réalisée en 2015, nous voici de retour pour une traversée dans le sens inverse et de l’autre côté des Pyrénées. Le groupe étant composé de quinquagénaires et autres retraités, le parcours proposé par La Rébenne, notre tour opérateur, est allégé et propose des journées entre 60 et 110 km maximum et des dénivelés ne dépassant pas 2'000 m par jour, ce qui ne semble pas insurmontable. Le groupe sera composé, en commençant par les dames de Odile, Corinne, Viviane, Marie et Doris et des hommes Roland, Clément, René, Dom et Eric, donc 10 personnes au total.

Mercredi 1 Août est en principe le RDV à Amélie les Bains pour la première étape le lendemain. Malheureusement les circonstances de la vie ont fait qu'une partie du groupe pour les raisons que chacun connait ne pourra rejoindre la troupe que le jeudi soir à Ripoll.


Jeudi 2 Aout:
Odile, Roland, Dom et Marie sont donc seuls pour cette première étape. Coco et Clément se chargent de la voiture, leurs vélos n’arrivant qu’avec le reste du groupe… Il fait très chaud (38 degrés en plaine), le parcours est joli (nous l’avons suivi en voiture) par de belles gorges en montée depuis Amélie jusqu’au point culminant au Col d’Arrès sur la frontière à 1'513 mètres où il fait encore 27 degrés… La pente n’est pas très soutenue au départ mais s’accentue vers le sommet avec 3 km à 7-8%. Depuis le col, c’est schuss vers Ripoll, soit 40 km de descente marquée au début puis plus tranquille vers la fin. En fin d’après midi notre groupe avec l’arrivée des 4 derniers participants se reconstitue pour une ballade et un apéro dans cette jolie petite ville, assez sympa, mais fortement politisée. Ici c’est la Catalogne plutôt que l’Espagne. Le repas servi à l’hôtel La Trobada est très correct de même que les chambres. Les cyclistes ont parcouru selon le GPS de Didile (c’est lui qui fera référence pour le reste du séjour car seule Odile a parcouru l’intégralité du tracé; les autres ayant tous à un moment ou à un autre conduit une voiture ou effectué un aller retour) 78.5 km / 1409 m positifs. Les autres plus de 1’000 km en voiture depuis l’Alsace… Bonne nuit tout le monde.


Vendredi 3 Aout:
Après le petit-déjeuner avec plein de produits locaux excellents et copieux, le départ se fait vers 9h30 (nos pensées sont en direction de la Franche-Comté ce matin…) sachant qu’il y avait encore pas mal de choses à régler au niveau du matériel. Rien de grave le trajet est court, annoncé à 60 km seulement; mais tout de même 1'400 m de grimpettes par 2 belles bosses. Le seul souci est la chaleur qui devrait être très élevée l’après-midi. Démarrage tranquille pour les cyclistes pendant que Coco, Doudou et Vi déposent les voitures au pied du Col de Merolla qui culmine à 1'090 m et est plutôt facile par une belle route sans trafic. Un bel échauffement. Au sommet Dom et Clément redescendent récupérer les voitures pendant que les filles arrivent au sommet. Il est trop tôt pour le pic-nic; nous prenons donc le chemin de la descente après échange de chauffeurs, cette fois c’est Marie et Roland qui tous 2 préfèrent les ascensions… (ben oui !). Pause midi, pic-pic, café à la Guardiola à l’ombre. Les voitures sont postées au pied


SUPERBES PAYSAGES


day 1 bisjpg                          day 1jpg


de la seconde montée du jour que tous nous attaquons de concert. Il fait très chaud et la pente est sur les 10 premiers km assez dure. Bref, pas facile et les écarts se creusent assez vite. Nous sommes dans le très beau Massif de la Serra de Cadi, le paysage est superbe et la route excellente mais déjà brulante. Au sommet (replat) un café nous tend les bras pour un mélange classique Café, Coca, Magnum (notre « pot Belge »). Ce sera le point de ralliement de la journée. Pendant que les filles, que nous avons convaincu de continuer malgré la chaleur, arrivent, Dom et René se font la descente puis la montée en voiture, le tout à DONF... Les filles bien cuites, y compris Marie qui a déjà remis sa jupette… en restent là et après une longue pause ramènent les voitures à Gosol, terme du jour. Les cyclistes se sont tapés encore une belle grimpette pour y arriver mais le site est très beau et à 1'400 m la température est nettement meilleure. Hôtel Cal Francisco simple mais sympa. Il est tôt ce qui permet une visite du village, un apéro et même une montée au château. Il est vrai que en Espagne (pardon Catalogne) manger avant 21h00 est difficile, donc nous avions le temps. Repas simple mais copieux (vins compris). Didile nous fait la récap du jour: 63 km et 1'333 m de montée (le roadbook disait 60 km et 1'400 m, donc Didile valide cette journée un peu particulière en tous cas pour ce qui me concerne !)


Samedi 4 Aout:
Grosse journée en perspective, 100km et 1'900m positifs. Au vu du profil du jour et de la route du premier col, de Josa (1'620m) visible depuis l’hôtel, le groupe des filles (Coco, Doudou & Vi : CDV) choisissent de positionner les véhicules à mi-parcours après La Seu d’Urgell et de faire le second col, Poret del Canto à 1'718 m puis la descente vers Sort. Objectif: passer avant la grosse chaleur. Le reste du groupe récupérera les véhicules à cet endroit. La sortie de Gosol est rude, la mise en jambe pas facile, néanmoins les 5 km du Col sont avalés assez vite. Ensuite belle descente sur belle route et superbes paysages avant de remonter tranquillement en belles corniches vers le Col de la Trava à 1'460 m; très beau parcours vraiment. Nous nous réjouissons pour la longue (15km) descente ! Très vite il faut déchanter, le revêtement est plus que pourri, le pire de tout le parcours et les 10 premiers kilomètres se révèlent être un cauchemar; mais bon il faut descendre. En bas il fait déjà très très chaud et il est à peine 12h00. Sortie de ville nous repérons la voiture en plein soleil ! Il y a un chouilla (un peu) d’ombre, nous en profitons. Le sandwich est vite avalé. Bien ! Reste 40 km et un col, il faut y aller en tous cas pour Didile, Clément, Dom et Eric. René, Roland et Marie décident sagement de poursuivre en véhicules climatisés; le bon choix. En effet sur la route qui est en tous cas sur les 5 premiers kilomètres assez pentue, la chaleur est infernale. Pas d’ombre du tout, c’est limite raisonnable… Heureusement au replat nous trouvons un endroit ombragé, un poil moins chaud pour un bon moment de récup, bien utile et en tous cas nécessaire. Nous repartons en espérant trouver de l’eau au prochain village, plutôt un hameau mais rien de rien. Au sommet des touristes nous passent une bouteille de sirop chaude, mais bon mieux que rien ! Finalement un petit bistrot salutaire nous offre le repos ainsi que le Coca avant d’attaquer la descente. Descente au demeurant magnifique, 15 km de belle route en lacets, large, vraiment top y compris le paysage. Seul bémol dans certains virages : il souffle un vent chaud, comme sorti d’un sèche cheveux géant ! Juste horrible (la dernière fois que j’avais eu cette impression c’était dans la « Death Valley » en Arizona, c’est dire !). Nous voici rendu à l’hôtel Pesset, un 4* bien méritées. Nos camarades ont investi la piscine. Nous nous empressons de les rejoindre. En cuissard c’est bien aussi !

CHACUN SON PANNEAU, SANS TOMBER DEDANS !


day 2jpg                 day 2 bisjpg

Bel établissement, chambres climatisées, repas super copieux et très bon. Bémol de taille : nos amis Catalans font la fête (un truc politique encore…) en ce samedi soir et ils sont endurants; la musique cessera vers 6h00 du mat ! Nous étions prévenu mais les légers du sommeil ont peu dormi (pas vrai Vi !). Au fait, le tour complet c’était ce jour selon le Road Book, 100 km et +1'900m que Didile valide à 104 km et +1'977 m, on ne va pas chipoter !!!


Dimanche 5 Aout:
Réveil difficile donc. Le petit-déj est à la hauteur du dîner, varié, copieux, en terrasse; de quoi se réveiller définitivement. Au menu de la courte journée, 60 km mais +1'300m tout de même en 2 grosses bosses et encore grosse chaleur. C’est celle-ci qui guide notre stratégie. Depuis hier nous avons opté pour l’option sandwich de l’hôtel, ce qui permet de gagner du temps et de la flexibilité. Dom et Marie choisissent de placer les voitures en bas du col de La Collada de Sant Antoni et de grimper celui-ci en venant à notre rencontre, ensuite on verra. Départ sur route nationale. Heureusement après la fête d’hier il y a peu de trafic et ça descend bien sur 12km. Ensuite on tourne à droite par une toute petite route qui grimpe en tous cas au début pas mal vers le Col. Aucun trafic, jolis villages, c’est sympa. A proximité du Col, voici Marie et Dom pour un parfait timing. Nous avalons la descente tous ensemble pour rejoindre Sentereda où sont stationnées les voitures.

TOUS ENSEMBLE C'EST PAS SOUVENT !


DAY 3jpg


Petite collation, nous mangerons au second col, il ne restera que la descente aux heures chaudes. Direction le Col de la Creu de Perves à 1'335 m. La route est d’abord très large sur 7km, avec le vent dans le dos, le tout est pour les rapides avalés à donf sur la plaque. Ensuite c’est beaucoup plus étroit en lacets avec quelques raidars, mais c’est chouette. Subitement mon vélo commence à faire un bruit de grosse crécelle au niveau du pédalier… Énervant et inquiétant. Bref, je redescends chercher les voitures avec Dom, le bruit persiste… et signe. Un à un, ou une à une nous croisons le reste du groupe. C’est bon pour tous, Vi est en pleine bourre… alors que Coco est un peu cuite; nous lui apporterons de l’eau au retour mais le sommet est proche. C’est l’heure du casse-croûte. L’ombre est rare mais ça suffira. Pour un petit café, il faudra voir plus loin... rien à l’horizon. Vu le bruit émis pas mon vélo, je prends mon tour de chauffeur ainsi que Coco qui a besoin de repos et de fraicheur d’autant qu’il y aura un petit « Gegenanstieg » avant la plongée vers Pont de Suert notre étape. En bon éclaireur juste avant la descente je trouve une petite ginguette bien sympathique pour le Coca Café un peu ombragé.

C'EST QUOI CE BRUIT DE M..... ?


DAY 3 BISjpg

Reste 10 km de descente et vite fait nous arrivons à destination. Non sans quelques détours nous voici à l’hôtel Cotori; encore un bel endroit. Chambres non climatisées… mais bon ça ira pour la sieste. Sympa le temps de visiter cette petite ville et de prendre un pot en terrasse au moment où l’orage éclate. Rafraichissement garanti ! Ouf. Didile ça dit quoi le GPS ? 62 km , 1'225 m (Road book, 60 k et 1'300m) Mmmmmm, manque 80 m !


Lundi 6 Aout:

Menu du jour un peu plus copieux : 85 km et +1'400 m. Les CDV décident de faire les premiers cols; Espina à 1'408 m et Fades à 1'471 m uniquement en raison de la chaleur. Je prends le second véhicule pour tenter de remédier à mes ennuis techniques bien que au test du matin, plus aucun bruit n’est à signaler…. bizarre bizarre. Je me rends donc à Vielha située à 40km dans le Val d’Aran (super joli) où il y a un revendeur Cannondale ouvert. Ok mais impossible de changer le roulement BB30, pas de pièces et pas d’outillage. Un petit coup de VD40 mais en pédalant en arrière ça craque encore un peu. Retour case départ. Je retrouve CDV et roulons vers Castejon de Sos pour rattraper les cyclistes qui se sont arrêtés pour le sandwich à la sortie de la belle et étroite vallée vers Campo. J’avale le mien en même temps que je me change et c’est parti alors que Coco me remplace au volant. Il fait super chaud mais ça descend et sans pédaler pas de bruit donc ça baigne. Reste le Puerto de Forada qui se profile au km 57. Surprise, surprise, route large genre 3 voies, entre 9 et 10% sur 10km. Parfaitement indigeste par cette chaleur !!! Cap vers Ainsa, même route, grosses descentes à > 60 km/h et quelques belles remontées indigestes, pas génial mais bon. Miracle : le bruit a disparu, ce qui me donne des ailes (bon je n’ai pas roulé ce matin). Ainsa et surtout la vieille ville et sa forteresse sont assez connues et fréquentées. Notre hôtel (Meson de l’Ainsa) est un peu excentré, sympa et surtout les chambres sont climatisées, c’est TOP et Clément en profite pour une grosse sieste (clim arrêtée et fenêtre grande ouverte... il avait un peu froid...). Vers 18h00 nous partons visiter la vieille ville, soit une petite montée en plus. C’est joli et nous en profitons pour prendre l’apéro, d’autant que le repas n’est pas avant 21h00. Nous arrivons à l’heure, mais à priori pas de table pour 10… Suspect.
 Oups, mea Culpa, ce soir le repas est prévu en dehors et devinez où? En-haut de la ville, de là où nous venons, en terrasse (nous nous étions même dit que ce serait sympa de manger ici) à 20h30 ! Le patron de l’hôtel sympa passe un petit coup de fil en-haut ; pas de soucis, ils nous attendrons. Et hop encore une petite grimpette. Nous voici Braseria Alberto ; belle terrasse, personnel sympa, belle emplacement ; sinon rien. Menu à priori sympa, mais insipide type piège à touriste !!! A éviter !


AINSA, GROS PIEGE A TOURISTE, MAIS JOLI QUAND MÊME ....


Day 3jpg                            Day 3 bisjpg

Ce sera la seule mauvaise surprise du séjour. Didile pour qui l’Espagne est la seconde patrie, est déçue par le repas mais pas par la journée : encore de belles routes, 88,7 km et + 1'348m sur son GPS (Road book à 85 km et +1'400m/ ça commence à déc….. Peut être la remontée au Chateau ?). Avec tout cela il est tard et demain c’est l’étape reine; donc tout le monde au lit.


Mardi 7 Aout :

Après le petit-déj un peu "busy" (il y a pas mal de touristes ici) 2 groupes se forment. Les amateurs de longue distance : Didile, Clément, Dom et Eric qui, sandwich en poche, filent vers le Monastère de Viejo de San Juan de la Pena. Et le reste du groupe qui ne fera que la première partie du parcours, avec une très grosse bosse : le Puerto de Serrabo à 1'287 m. Après 8km facile pour s’échauffer le Col s’annonce et assez vite ça grimpe pas mal mais il fait encore frais et tout va bien dans un joli paysage. Encore une fois une belle route sans aucun trafic. Tip Top. Ensuite c’est parti pour environ 50 km descendant d’abord rapide puis relativement plat dans une jolie gorge du Rio Guarga qui n’en fini pas… Heureusement Dom la Mob est en forme, il suffit de prendre la roue; mais il fait déjà chaud et suite à l’épisode d’hier à chaque point d’eau nous faisons prudemment le plein. Vers Lanave, c’est l’heure du sandwich, puis du Café Coca (les bistrots ça ne court pas les rues ici… heureusement des routiers sympa rencontrés au pic-nic nous l’ont indiqué. Didile et sa connaissance de l'Espagnol nous ont bien aidé...). Le soleil est un peu voilé, mais la chaleur persiste et le parcours maintenant vallonné n’est pas très facile, tout en relance permanente. Au kil 85, voici la route du Monastère, pas très raide, plus facile que prévu, ça baigne. A 12km du but, les voitures nous rejoignent. Petite pause qui permet à Roland de reprendre son vélo et la fuite en même temps... Pas de chance nous sommes chauds bouillants (plus de bruit sur mon vélo !!!) avec Dom et terminons le dernier morceau assez facile à donf. Dans l’histoire nous avons perdu Clément pendu au tél. Au monastère, superbe architecture, et sa belle forêt c’est la fin de l’étape vélo. Nous nous organisons pour charger tous les vélos, les bagages et 10 personnes dans 2 véhicules. Pas simple, mais bon ça fini par rentrer. Petit tour au monastère, mais pas le temps de visiter, reste 70 km pour rallier Roncal.


MIRACLE A ST-JEAN DE LA PENA, DES METRES ONT DISPARU ?


DAY 4jpg           DAY 4 BISjpg


En fait nous aurions pu faire la descente vers Binacua qui est superbe, dommage (pas assez précis le Road Book Mr la Rébenne...) Ensuite le parcours est encore magnifique, pas facile avec quelques grosses bosses. Il aurait fallu faire sur 2 jours; mais à priori il n’y avait pas d’hébergements adéquats. Pas grave d’autant que le ciel s’assombrit notablement et à peine arrivés à Roncal, c’est le déluge.La journée s’achève par une visite de ce petit village sympa, une bière au bistrot local suivi d’un excellent repas dans ce petit hôtel (Rural Zaltua) un peu ancien mais très correct.Didile est un poil fâchée, son GPS n’indique que 1’773 m et 106 km alors que le Road Book annonçait 100 km et +2'050. Carrément énervant, manque 275 m ! et 6 km de plus ! Didile juré, nous avons suivi le parcours…


Mercredi 8 Aout:
La pluie du soir et de la nuit ayant bien rafraichi l’atmosphère, la température devrait être nettement plus agréable aujourd’hui. Au total pas mal de bosses au programme du coup, CDV se concentrent sur le double col de milieu du parcours, soit la combinaison Portillo de Arrese (1'034 m) puis du Collado Lapizea (932m). Le reste de la troupe passera auparavant par le Puerto de Laza (1'107m). Rien de bien méchant en fait, pente douce et agréable, seuls les 3 derniers kil grattent un peu. La belle descente qui suit est assez raide au début puis plus tranquille avant l’attaque du double col. Nous rejoignons nos féminines pour terminer ensemble sur le très beau plateau du coté de Arribe pour le pic-nic bien mérité au soleil juste agréable cette fois. La suite est en descente, avec de beaux virages. Dom en profite pour un exercice de style photographique de passage en virages... (chacun se fera une idée des améliorations à apporter en voyant les images !). Finalement vers 16h00 nous arrivons à Roncalves (Ronceveaux).


DES FLEURS ET LE CAILLOU DE ROLAND !


  Day 5 bisjpg                           Day 5jpg  


Roland est content, il se sent un peu chez lui... Nous ne sommes pas seuls, loin de là, car ici se croisent tous les chemins de Compostèle, il y a des dizaines de marcheurs. L’hôtel Roncesvalles, ancienne partie du monastère re-conditionné est superbe, belle architecture, belles chambres spacieuses et tranquilles. Nous en profitons pour visiter. Clément fera même une pointe vers le Col et la pierre de Roland (l’autre, celui de Durandale.)… Voilà c’est déjà l’avant dernière étape, demain nous repassons en France.Didile râle après le Road Book, le GPS indique 71 km et +1'275 m alors que +1'650m étaient annoncés pour 72 km. Mais où sont donc passés ces 400m? Mince alors ! Demain la météo est pessimiste, et ce soir il a fait un gros gros orage. On verra demain.


Jeudi 9 Aout:
La route est encore un peu mouillée ce matin mais ouf il ne pleut pas, donc nous décidons de partir tout de même mais bien habillés car il ne fait pas bien chaud; nous sommes au dessus de 900 m. Les CDV optent pour la voiture, du moins ce matin.

FINI LA CHALEUR, CHANGEMENT DE DÉCOR ET DE TENUES !


DAY 6jpg  DAY 6 BISjpg


C’est parti, les routes sont larges, sans arrêt en relances, pas de tout repos. Après 32 km nous attaquons l’ascension de l’Artesiagako Lepoa à seulement 980 m. Début facile puis 3 derniers kilomètres difficiles d’autant qu’il pleut maintenant. En haut zéro visibilité. Les voitures sont là, ce qui permet de rester un peu au chaud en attendant le regroupement. La descente est longue, environ 10 km, très jolie mais il pleut des cordes par moment et la prudence est de mise. En bas il ne fait pas chaud du tout et à Irurita nous trouvons un petit restaurant super bienvenu pour se réchauffer et se restaurer; excellent et super bon marché. Un coup de chance. Cela permet d'attendre Doudou, repartie à Roncevaux récupérer la pochette avec mon porte-feuille, oublié dans la chambre. Il paraît qu'elle s'est "éclatée" à faire l'aller-retour avec l'A3 de Dom... Après le repas nous serions plus tentés par une sieste que par reprendre la route, mais bon il fait nettement meilleur, la reprise est donc un peu moins difficile. Le répit sera de courte durée, nous passons à la douche écossaise tout l’après-midi; un coup trop chaud, un coup de Gore Tex. L’Otsondo Lepoa à 574 m est avalé assez facilement ainsi que la descente vers la frontière à Ainhoa. Changement de décors. Le coin est plein de touristes et de magasins moins chers qu’en France, donc comme il pleut sur la côte c’est la cohue… Côté route, vive la France ! Gros contraste avec l’Espagne où les conducteurs sont très respectueux des cyclistes, ici tout le monde s’en fout… ça craint un peu. Reste le Col de St-Ignace avant le final vers St-Jean de Luz où là aussi il y a du monde et du trafic. Le GPS nous amène au mauvais hôtel (Didile râle, mais pas seule cette fois…), heureusement notre hôtel - le bon- n’est pas bien loin. Voilà fin de parcours déjà ! Notre dernière soirée sera bien sympa à l’hôtel Donibane où nos amis Flo et Alain de Toulouse qui sont en vacances sur la côte, sont venus nous retrouver pour un repas tranquille avec déjà plein de souvenirs…Au fait Didile, ça dit quoi le GPS ? 112 km (Road book 108 km) et +1466 m (Road book +1'650m). Encore volés… !


Epilogue:
Superbe trajet avec un super groupe de copains et une excellente ambiance. Parcours très différent du côté Français nettement plus hard et plus mythique, mais globalement magnifique avec des paysages grandioses, de belles routes, pas ou peu de trafic et des gens sympas et respectueux. Tout le monde a apprécié même si la chaleur était parfois limite. Aucun incident à déplorer, (un rayon cassé pour Roland le dernier jour mais sans conséquences et mon bruit de pédalier sur une demi-étape, ensuite plus rien ???); pas de crevaisons ni de chute, ce qui est bien l’essentiel. Didile a fait 685 km et +11’800m ce qui est déjà bien mais largement en-dessous de la traverse côté France aux alentours de +19’000… Tous les autres ont roulé un peu moins. Merci à toutes et tous pour la bonne humeur, la flexibilité, les transferts de voitures et tout le reste; j’en avais bien besoin... Grand Merci à Matthieu pour les transferts de voiture au départ et à l’arrivée ce qui nous a grandement facilité les déplacements, très très sympa. Comme tous les ans, je me demande bien où aller l’année prochaine, car il faut se renouveler et voir d’autres vél—orizons pas vrai. Il y a quelques idées... A voir donc !

EXERCICE DE STYLE PAR DOM (chacun le sien...)

Galerie variée par Doudou

hasta luego, El presidente